mardi 9 août 2011

SA 2011 - Pluie en août, Semaine asymétrique tout l'automne et tout l'hiver !

La rencontre avec Le Gang des Lyonnais eut lieu en Drôme, au pied de la face occidentale du Vercors. Ce jour-là, il ne pleuvait pas assez pour que nous nous abritassions vraiment, mais assez pour que nous en tinssions  compte. Sur la première image, le cinéaste David Yon hésite entre abriter le barbecue de la pluie et protéger sa propre personne des gouttes. Sur les images suivantes, nous pouvons voir la contribution ingénieuse du cinéaste Julien Gourbeix à l'effort collectif. Contribution que nous qualifierons d'asymétrique.
Enfin, nous pûmes reprendre le cours de nos discussions, dont l'objet principal était la "Semaine" asymétrique. Des guillemets en effet car, cette année, la semaine s'étirera sur plusieurs mois et bien au-delà des horizons marseillais. Cette itinérance ne consistera pas à déplacer d'une étape à une autre un programme figé, ce qui serait un comble quand on sait que sans bouger des murs du Polygone étoilé, une Semaine asymétrique "normale" est explosante fixe, expansion de son univers, dérive, fantaisie existentielle... En somme, il serait plus juste de dire que c'est l'asymétrie en tant que telle que nous itinérerons. Pas question de mettre le logo Semaine asymétrique sur tous les paysages que nous traverserons. Il est trop tôt pour en dire davantage. Mais, chers lecteurs, surveillez les onglets de ce blog. Il y en aura un bientôt pour ouvrir sur un e page Asymétries hors les murs. Vous saurez alors où et quand nous croiser, et en quelles compagnies. Celle des Lyonnais de notre roman-photo, c'est certain. Nous serons au moins à l'abri des intempéries !
Kiyé Simon Luang




mardi 2 août 2011

SA 2011 - La Semaine asymétrique sera banzaï ou ne sera pas !

Cela pourrait être le début de notre fiction asymétrique, film qui garderait mémoire de la geste collective, images et sons attrapés à la volée, à la brassée, à la "voilée", le navire penché vers les ondes comme l'oreille du violoniste vers l'âme de son instrument à l'instant d'arracher la note fatidique. Nous étions réunis pour faire bombance, biture et boustifaille. Il y avait là faune et flore polygonales plus ou moins enracinées dans le granite du lieu, dont trois Coréens ne parlant ni la vulgate ni la savante, mais quelque mixture linguistique d'un Orient coloré (et cela n'avait empêché nul entendement d'eux à nous). L'humeur était à la joie, et les mots facétiaient de telle sorte que chacun pouvait revendiquer une part de l'esprit du moment, une manière d'état de grâce. Certes, il fallait être de la tablée pour en savourer le plaisir. On eut disposé des gradins pour asseoir des spectateurs tout autour, ces derniers n'auraient vu dans le spectacle qu'absurdité et folie ! Sur la photo du haut, que fait notre Gee-jung national (Gee-jung Jun, auteur de France 2007) ? Il accomplit un rite païen du pays du matin calme au prix de nuitées tumultueuses qu'illustre la photo du bas. Il s'agit d'installer un petit verre de saké au dessus d'un grand verre de bière, avec recours ingénieux à deux fourchettes en plastique pour échafauder l'installation (deux baguettes feront mieux couleur locale en exil)... En soi, la performance ne manque pas d'intriguer. Mais c'est sa finalité, ou chute, qui vaut vraiment le détour. Car une fois l'équilibre de l'ensemble assuré, et le silence installé dans le temps de trois respirations, notre Coréen part d'un banzaï tonitruant ponctué d'un coup de tête matérazzien sur la table. Le but étant validé si le petit verre tombe dans le grand. En cas de réussite, le buteur en est quitte pour partager les cocktails ainsi confectionnés avec les convives qui l'entourent. En cas de tête à côté des cages (le petit verre ne tombe pas dans le grand), le joueur malheureux doit tout boire tout seul. Détail qui a son importance : il y a autant de verres en équilibre que de convives. Pour que tous les petits verres tombent dans les grands... s'il y a cinquante convives, il y faut plus que de la conviction : une asymétrie totale. Enfin,  il vaut mieux ne pas faire banquet autour d'une table en marbre. Cela tombe bien, au Polygone, nous n'avons que des tables en faux bois industriel et des têtes brûlées !
KSL